Quinze ans. Un bail. Pour Lewis Hamilton, il expirera dimanche soir, à l’arrivée du Grand Prix du Brésil, lorsque l’Anglais rendra son badge d’employé du McLaren Group où il occupait le poste de pilote de l’écurie McLaren-Mercedes. A bientôt 28 ans, Hamilton a ressenti un légitime besoin d’émancipation, lui qui courrait chez McLaren depuis l’âge de 13 ans. L’Anglais va donc quitter l’écurie pour rejoindre Mercedes AMG, poussant Michael Schumacher vers la retraite.
Entre McLaren et Hamilton, tout avait commencé lorsque ce gamin, né à Stevenage, avait eu le culot d’aller tirer la manche de Ron Dennis lors d’une remise des prix pour lui signaler qu’il venait de remporter le championnat d’Angleterre de karting cadets. Il suggère alors au patron de l’écurie McLaren - qui a fait courir Niki Lauda, Alain Prost, Ayrton Senna - de suivre sa carrière débutante. Avant de prendre congé, Hamilton, alors haut comme trois pommes, précise à Ron Dennis qu’il aimerait courir pour lui un jour.
Gagne. Dennis en reste coi. Soufflé par l'aplomb de ce champion en herbe, il décide de suivre discrètement sa progression. Elle est suffisamment convaincante pour que, trois ans plus tard, Dennis propose à Hamilton un contrat longue durée avec pour objectif la gagne dans les championnats où il sera engagé. A cette condition, le jeune homme aura l'assurance que ses saisons de kart, puis de monoplaces, seront financées par McLaren Group. Il n'est pas encore question de F 1.
C’est pourtant ce