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Libération
Récit

Huit ans ferme pour Camaret

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L’ex-entraîneur a été reconnu coupable du viol de ses anciennes joueuses et condamné.
publié le 23 novembre 2012 à 21h16

«Que de souffrances exprimées à votre barre. Que d'enfances et d'adolescences brisées. Que de dégâts.» C'est par ces mots que l'avocate générale, Jacqueline Dufournet, a commencé son réquisitoire, au dernier jour du procès de Régis de Camaret, vendredi. Etrange procès que celui de cet entraîneur de tennis star des années 80. Entre le 15 et le 23 novembre, cet homme, aujourd'hui âgé de 70 ans, a comparu devant la cour d'assises du Rhône pour «viols» et «tentatives de viols» sur deux de ses anciennes joueuses : Karine Pomares et Stéphanie Carrouget.

Prescrits. Le volet judiciaire de cette affaire a démarré en 2005 avec la plainte d'Isabelle Demongeot, ancienne élève de Régis de Camaret au club des Marres à Saint-Tropez (Var) et ex-numéro 2 française. Ce premier acte a conduit les enquêteurs vers d'autres joueuses. Au total, six ont saisi la justice. Mais ces faits étaient prescrits dans leur quasi-totalité. Seules Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, de dix ans plus jeunes qu'Isabelle Demongeot, ont pu se porter parties civiles. «[Régis de Camaret] a bénéficié de la plus extraordinaire circonstance atténuante : la prescription et il ne sera jugé» que pour ces deux victimes, a souligné dans sa plaidoirie, Me Dubelloy, l'avocat de Karine Pomares.

Considérant que «ça n'est pas parce que les faits sont prescrits qu'ils n'ont pas existé», Jacqueline Dufournet a fait citer comme témoins des présumées victimes de l'ancie