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Portrait

Bouée de secousse pour Riou

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Le skippeur de «PRB» a abandonné, hier, dans le Vendée Globe, après un choc en mer.
publié le 25 novembre 2012 à 19h07

L'année s'enfonce dans les frimas et le Vendée Globe dans les abandons. Coque endommagée et gréement fragilisé par un choc à 500 milles du Brésil, par ce qu'il pense être «une bouée de port à la dérive, un tas de ferraille rouillée», Vincent Riou (PRB) fait route vers Salvador de Bahia qu'il devrait atteindre mercredi. C'est le 7e abandon en moins de quinze jours. Un vilain coup pour Riou et son fidèle sponsor. Un méchant coup pour la course, car Riou était considéré comme l'un des favoris, bien calé dans le peloton de tête. «Je n'y suis pour rien dans cette collision, mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser», a-t-il dit hier après avoir pris la décision de jeter l'éponge avec le risque de voir le mât lui tomber dessus dans les quarantièmes rugissants.

L'histoire de Riou, 40 ans, est intimement liée à son sponsor, PRB, une entreprise de revêtements de façade. «Une relation fraternelle, puisque j'ai cinq ans de plus que lui. Une relation de travail aussi», disait avant le départ Jean-Jacques Laurent, le patron de l'entreprise. Le skippeur aurait tellement voulu lui ramener ses étrennes fin janvier. C'est foutu. Que faire maintenant pour son sponsor, sinon allumer la lampe de chevet et se plonger dans la lecture de Simenon ?

Rosiers. Ces deux-là n'ont pas le caractère compliqué. Ils disent que l'essentiel n'est pas formulable. Ils se connaissent depuis dix ans. Parlent peu. L'un dit que c'est le moment de planter