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Libération
Décryptage

FFF : Noël Le Graët maître en son royaume

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publié le 14 décembre 2012 à 21h46

Elu à la tête de la Fédération française de foot en juin 2011, à la suite de la refonte de la gouvernance, Noël Le Graët brigue samedi un nouveau mandat, celui-là de quatre ans. Sans soucis.

L’élection est-elle jouée ?

Oui. Le Breton a deux adversaires : Eric Thomas, président de l'Association française de football amateur, et François Ponthieu, ancien président de la DNCG, l'organe de contrôle des finances des clubs, hébergée par la Ligue pro. Le premier, qui avait obtenu 7 voix sur 3 616 (0,19%) en 2011, assume son rôle d'agitateur ou plutôt, comme il l'a déclaré dans l'Equipe, d'«alibi démocratique, mais d'alibi qui a quelque chose à dire», notamment sur les débordements récurrents des internationaux tricolores ou sur une répartition qu'il juge inégalitaire entre secteur pro et amateur. Quant à Ponthieu, personne ne comprend vraiment ce qu'il fait là. En vérité, toutes les alternatives - dîners secrets ourdis par tel président de club, coups de fil en rafale pour pousser tel autre à se présenter - ont été tuées dans l'œuf, faute d'être crédibles à un moment du film.

Quel bilan pour Le Graët ?

Dix-huit mois d’exercice, c’est court, même pour un homme qui a pris l’habitude de tirer des bouts droits - ses collaborateurs lui reprochent de tout vouloir faire seul. Un bon point : entre 1% et 1,5% d’augmentation des licenciés - le boom du foot féminin ayant certes considérablement aidé - alors que la FFF en avait perdu 300 000 en c