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Libération
Reportage

Coup de jeunes pour Claude Puel

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A Nice, l’ancien entraîneur lillois s’occupe d’une équipe talentueuse mais un peu tendre sur le terrain et en dehors. Elle est tombée (3-0) à Lyon samedi malgré un style emballant.
Les Niçois de Claude Puel ont battu Reims 2-0 vendredi soir en match avancé de la 26ème journée de Ligue 1. Les Aiglons reviennent à un point de la troisième place. (Photo Philippe Merle. AFP)
publié le 23 décembre 2012 à 20h36
(mis à jour le 25 décembre 2012 à 15h34)

On aura enfin cerné la vérité professionnelle de l'entraîneur niçois, Claude Puel, samedi, une demi-heure après la défaite (0-3) des Azuréens au stade Gerland contre des Lyonnais copieusement trimballés. On a demandé à Puel, ex-meilleur coach français du temps où il ourdissait la montée en puissance du Lille olympique sporting club et ex-moins que rien quand il plantait l'Olympique lyonnais (2008-2011), si ses jeunes Niçois, brillantissimes dans l'expression technique et collective, n'avaient pas manqué de dureté contre les stars lyonnaises. La question nous a valu un regard glacial. «Dureté ? De quoi ? C'est quoi ?»

Un ange passe. Puis celle-là, une sorte d'arme absolue à l'échelle d'un soir de match dans l'Hexagone : «Je ne sais pas si on a vu le même match.» A cet instant, cet homme réservé est furieux. Pendant le match, il n'avait même pas eu un regard pour les supporteurs lyonnais du kop nord qui l'ont traité d'«enculé» sur tous les tons, un coup sur du Jacques Brel, un coup sur la musique du générique de l'Ile de la tentation, un coup sur I Will Survive - des heures de travail avant le match - pour lui faire payer ses années lyonnaises. Mais là non, il ne peut pas laisser passer.

A l'autre bout de la pièce, ses joueurs s'éclipsent en rasant les murs : les 20 ans de Valentin Esseyric (il en fait 16), les 19 ans d'Alexy Bosetti (16 aussi), les 16 ans de Neal Maupay (disons 14) s'évanouissent sans un mot. Le défenseur Timothée Ko