Depuis une dizaine d’années, le futsal fait une percée aussi remarquable qu’instructive dans les quartiers populaires. La jeune génération s’empare d’un nouveau sport et ça fait bouger les lignes dans les banlieues et les zones périurbaines.
Historiquement, le futsal est apparu en 1930 en Uruguay et s’est développé en Amérique latine dans les années 50 avant de s’implanter en Europe à la fin des années 80. A première vue, on pourrait penser que le futsal n’est qu’un sous-football de rue qui a juste l’avantage de pouvoir se jouer sur des petites surfaces de type «city-stade», faute de pouvoir disposer d’un vrai terrain. Mais ce serait une erreur d’en rester là…
Car, un peu comme le hip-hop, le futsal s’affirme non seulement comme une discipline sportive à part entière mais aussi comme un support identitaire qui bouleverse les modèles traditionnels et les hiérarchies établies… La plupart des clubs de futsal ont été créés et sont gérés aujourd’hui par des jeunes des banlieues. Synthèse de plusieurs sports collectifs, le futsal se différencie de son vrai-faux grand frère, le football à la papa, en cela que les contacts physiques (comme les fameux tacles…) y sont strictement pénalisés, au bénéfice de la technique individuelle et du jeu collectif. Rapidité, précision, enchaînement concourent à la fluidité du jeu qui fait aussi sa beauté.
La partie que se disputent deux équipes de cinq joueurs dans un espace relativement réduit (un gymnase l'hiver, un city-stade l'été) est à la fois s