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Bernard Stamm, de la poisse à revendre

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Voile . Une fois de plus, le Suisse ne finira pas le Vendée Globe. La faute cette fois à un objet flottant non identifié.
Le skipper suisse Bernard Stamm, le 1er octobre 2012, durant une séance d'entraînement. (Photo Jean-Marie Liot. AFP)
publié le 6 janvier 2013 à 22h43

Bernard Stamm doit se dire que le Vendée Globe est maudit. Voilà quinze ans que le skippeur de Cheminées Poujoulat court après un résultat dans cette aventure et, à chaque édition, la poisse s'invite à bord. Un abandon en 2000 pour une avarie de barre et de pilote automatique, une non-participation en 2004 à cause d'une collision quelques mois avant le départ, un éperonage en 2008 avec un chalutier et un échouage aux Kerguelen…

«Inquiets». Cette année enfin, disqualifié pour une assistance fortuite au sud de la Nouvelle-Zélande alors qu'il tentait de réparer ses hydrogénérateurs, il poursuivait sa route en attendant une nouvelle décision du jury. Jusqu'à ce que, dans la nuit de samedi à dimanche, son bateau heurte un objet flottant non identifié (Ofni), réduisant à néant ses espoirs de rester en course. Vers 3 h 30 (heure française), Stamm a appelé son équipe à terre : son hydrogénérateur bâbord, le seul pouvant lui fournir l'énergie nécessaire car l'autre ne fonctionnait déjà plus, était arraché. Le bateau ne disposant plus de réserves de carburant, le skippeur a été obligé de couper l'ensemble des sources de consommation d'énergie pour préserver le peu qu'il lui reste et faire fonctionner son pilote automatique.

Ces turbines électriques alimentent le dessalinisateur d'eau (il lui reste 9 litres), les données météos, celles du bateau (cap et position), la cartographie, le radar et l'AIS (système d'identification automatique) qui permet de repérer le