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Libération
Reportage

Fernandez et  Luiz, départ de deux à Nancy

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Le club lorrain a assisté avec soulagement au départ de son coach jeudi, pleurant ce week-end celui du défenseur brésilien.
publié le 13 janvier 2013 à 21h46

Ce fut l’un de ces moments étranges où ce qui flotte dans l’air rend presque invisible ce qu’on a sous les yeux : une fin de match entre l’AS Nancy-Lorraine et le Lille olympique sporting club (2-2), un joueur en larmes, son épouse en larmes, un public tout en respect distant et un énorme bouquet sous cellophane qui sortira du stade Marcel-Picot sur le siège conducteur d’une Porsche.

Samedi, le défenseur brésilien de l'ASNL André Luiz Silva do Nascimento - dit André Luiz- a disputé, à 32 ans, le dernier de ses 290 matchs sous le maillot lorrain. Une vie de foot, expédiée devant la presse en un éclat de rire et ces mots-là, quand il lui fut demandé à quoi ressemblera sa vie d'après : «Des cartons. J'en ai plein. Si tu veux m'aider à les finir, viens à la maison.»

Le stoppeur à la tête ronde rentre au Brésil. Il est arrivé en Lorraine en 2005 avec deux compatriotes, Kim et Adaïlton. A l'époque, les trois hommes se sont installés à Ludres, au sud de Nancy. Comme ils s'y sont sentis bien, ils avaient pris l'initiative de fournir le petit club local en ballons, chasubles et équipements. Kim était un authentique génie du dribble et, comment dire, l'homme tout entier habitait le joueur. Une veille de match à Donetsk, il s'était illuminé à la vue des jeunes Ukrainiennes patrouillant dans le hall de l'hôtel où logeait l'équipe. Prévu dans le onze de départ le lendemain, il avait été écarté, officiellement pour une «contracture à la cuisse». Contacté par l'OM, Kim a pr