Menu
Libération
Retour sur

Armstrong : moi dopé ? Jamais !

Article réservé aux abonnés
Jusqu'au bout, Armstrong aura nié, n'hésitant pas à instrumentaliser son cancer et tourner en ridicule ses accusateurs. Florilège de déclarations depuis 1999.
Lance Armstrong lors du contrôle médical avant le Tour de France, le 1er juillet 2004. (Photo Damien Meyer. AFP)
publié le 17 janvier 2013 à 11h21

Lance Armstrong devrait donc avouer s'être dopé. Si on ne connaît pas encore les propos exacts qu'il a tenus à la présentatrice Oprah Winfrey, le refrain d'ensemble est attendu : «Je suis désolé, j'ai trahi mes amis, mes coéquipiers, les employés de ma fondation Livestrong.» Mentir puis venir s'excuser platement dans une émission de télé ou lors d'une conférence de presse est un classique du processus médiatique américain. Mais Armstrong obtiendra-t-il le pardon de la part du public ? Pas certain. Son mensonge n'a pas duré quelques semaines ou mois, mais des années. Surtout, au lieu d'esquiver le sujet, il s'est toujours montré extrêmement vindicatif dès qu'on mettait en doute la  «propreté» de ses performances. Ses aveux n'en seront que plus savoureux.

Non seulement Armstrong a nié, mais l'une de ses principales tactiques a été de faire culpabiliser ses accusateurs, en instrumentalisant son cancer. « Si le dopage était la cause de ma maladie, alors il y aurait eu beaucoup plus de sportifs atteints du cancer, or je suis le seul», lâche-t-il en 1999, lors d'une interview complaisante avec Jean-René Godard, un journaliste ami qui portait parfois des bracelets jaunes Livestrong lors des inter