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La Cour des comptes tacle l'organisation du sport en France

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L'organisme qui surveille l'utilisation de l'argent public préconise notamment une refonte du haut niveau. Des dents vont grincer dans certaines fédérations.
Le vélodrome à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance. Pour la Cour, l'Insep devrait centraliser la politique du haut niveau. (Photo Franck Fife. AFP)
publié le 17 janvier 2013 à 10h56

La Cour des comptes ne s'intéresse que rarement au sport. C'est même la première fois qu'elle lui consacre un de ses rapports publics thématiques qui font cauchemarder ceux qui en sont la cible. Les sages de la rue Cambon n'ont pas fait le voyage pour rien, aurait dit feu Thierry Roland. Dans un rapport rendu public jeudi, ils recommandent rien moins qu'une refonte de l’organisation et du financement du sport en France, dézinguant un saupoudrage des aides de l’Etat inefficace tant dans la démocratisation de la pratique sportive quotidienne (le fameux sport pour tous) que dans la chasse aux médailles olympiques. Un constat sévère, près de cinquante ans après la décision du général De Gaulle, furieux du piètre résultat de la France aux Jeux olympiques de Rome en 1960, de développer le sport tant amateur que de haut niveau en France, et qui tient en un chiffre: l’Etat consacre 4,3 milliards d’euros par an au développement des politiques sportives. Pour la Cour qui rappelle le contexte actuel de «grande tension pour les finances publiques», ce modèle des années 60 a montré ses limites.

Interrogée par l'AFP, la ministre des Sports Valérie Fourneyron estimé que ce rapport conforte sa «feuille de route». «Sur ses 19 recommandations, il y en a 19 que je partage, dont la moitié que mon ministère a déjà engagées, assure-t-elle. Il montre très clairement que les inégalités sont encore très fortes et qu'il faut prendre des mesures énergiques pour les corriger parce que pour