Le duel entre les deux hommes de tête a été relancé hier, au bout de soixante-huit jours de course. Le passage du pot-au-noir aura été un peu plus clément pour Armel Le Cléac'h (Banque populaire), qui a refait une partie de son retard sur François Gabart (Macif) : l'écart a fondu de 200 à 62 milles. Cependant, il semble que Gabart, positionné dans l'axe de son poursuivant pour mieux contrôler sa progression, avait regagné une trentaine de milles au pointage du matin.
«Confiance». Leur route va bientôt être barrée par l'anticyclone des Açores. Celui qui s'en sortira le mieux prendra une option sur la victoire. «Il reste à parcourir l'équivalent d'une Transat, il peut se passer beaucoup de choses, a déclaré Gabart. Je fais tout pour éviter les problèmes techniques, je fais hyper gaffe à l'usure, mais j'ai confiance en mon bateau. S'il avait dû casser, ce serait déjà fait. La seule crainte est d'avoir un pépin technique qui me ralentisse longtemps.»
Derrière lui, Le Cléac'h espère encore tirer son épingle du jeu. «On est en train de sortir du pot-au-noir, a-t-il expliqué lors de la vacation. Il y a eu, cette nuit, pas mal de gros nuages, sans beaucoup de vent. Il y avait pas mal de manœuvres à faire. Maintenant, on va avoir un long bord qui va nous mener vers le nord. Tout [reste] possible. On est encore assez loin de l'arrivée.»
A moins de 3 000 milles nautiques des Sables-d'Olonne, le skippeur de Saint-Pol-de