En indiquant que se doper «faisait partie du boulot», Armstrong a balancé une grenade dégoupillée qui s'annonce dévastatrice pour les instances de son sport. Et l'aveu dépasse le cyclisme : on ne voit pas pourquoi en foot, rugby ou tennis les champions s'abstiendraient de dopage, sachant que bien fait, il reste indétectable, comme le prouve la carrière d'Armstrong.
Et maintenant quoi ? Eh bien Lance, donne des détails ! «Nous prions instamment Lance Armstrong de présenter aux autorités antidopage compétentes toutes les preuves qu'il détient», écrit, vendredi, le Comité international olympique (CIO). Même requête de Travis Tygart, patron de l'United States Anti-Doping Agency (Usada), dont l'enquête fouillée, en octobre, a provoqué ces aveux : «S'il est sincère dans sa volonté de corriger ses erreurs passées, il va décrire sous serment toute l'étendue de ses activités de dopage.»
En sursis. Voilà pour les espoirs - pas sûr qu'Armstrong y satisfasse. Il y a, ensuite, ceux qui soufflent. Momentanément. A l'Union cycliste internationale (UCI), soupçonnée par l'Usada de complicité avec le Texan, le président en sursis Pat McQuaid biche : «Lance Armstrong a confirmé qu'il n'y avait pas de collusion ou de complot entre l'UCI et Lance Armstrong.» Son prédécesseur à la tête de l'UCI, le Néerlandais Hein Verbruggen, note : «Ceux qui [nous] avaient accusés ou soupçonnés sont sans doute déçus.»
Satisfecit de courte durée ? «T