La mélodie est inhabituelle : lundi, le sélectionneur des Bleus, Claude Onesta, a expliqué que l'important en sport, c'était de marquer une fois de plus que l'adversaire. De la vilaine langue de bois ? Non, le premier indice de la révolution copernicienne qu'est en train de vivre l'équipe de France de handball. «Il faut accepter de prendre davantage de buts», a renchéri Onesta. Encaisser plus pour marquer plus, en somme. «Cela fait partie des évolutions de notre sport, reconnaît le capitaine, Jérôme Fernandez. Regardez l'Islande [éliminée par les Bleus en huitième de finale dimanche, ndlr] : dès qu'elle prend un pion, les joueurs se précipitent pour jouer un engagement rapide et scorer à leur tour.»
Manœuvre. Une transformation aux antipodes de l'ADN du hand français. Depuis les années 90, les tricolores ont bâti leurs succès sur une défense en fer forgé. Chez les Bleus, c'est Didier Dinart, méticuleux théoricien, qui orchestre la manœuvre autour de deux principes : impact physique et discipline collective. Un cocktail ravageur qui, dans les matchs couperets, permettait d'épuiser l'adversaire dans de longues et stériles séquences offensives. Depuis le début du Mondial pourtant, la défense tricolore n'est plus aussi souveraine. Après chaque match, Onesta évoque des «réglages» à trouver : «On manque d'autorité, d'agressivité.»
Quand un problème semble réglé, un autre surgit. Après avoir pris le bouillon contr