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Libération
Interview

«Refuser le statut de favori est une forme d’humilité»

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Philippe Saint-André, à la tête de l’équipe de France de rugby depuis décembre 2011, fait un premier bilan avant de débuter le Tournoi des six nations le 3 février.
Philippe Saint-André (à droite), avec le capitaine des Bleus, Pascal Papé, hier, à Londres. (Photo Reuters)
publié le 23 janvier 2013 à 19h56
(mis à jour le 1er février 2013 à 14h19)

Dans onze jours, cela fera un an que Philippe Saint-André aura dirigé son premier match à la tête du XV de France, contre l’Italie - qu’il retrouvera en ouverture du tournoi le 3 février, à Rome. Ailier vedette à Clermont dans les années 90, lui-même 69 fois international (dont 34 avec le brassard de capitaine), PSA a anticipé la mondialisation du rugby moderne en filant dès 1997 en Angleterre, à Gloucester, puis à Sale en 2005. De retour dans l’Hexagone en 2009 comme manager du RC Toulon, il n’a pas réussi (faute de temps ?) à concrétiser les ambitieux desseins varois, quittant le club sur un goût d’inachevé pour succéder à Marc Lièvremont après une Coupe du monde 2011 de tous les paradoxes.

Réputé charismatique, courtois et pragmatique, le Drômois, âgé de 45 ans, revient sur son jeune parcours de sélectionneur qui, de l’échec du tournoi liminaire aux probants tests matchs de novembre, lui a déjà procuré bien des sensations.

Comment avez-vous vécu l’année écoulée ?

C'est passé à une vitesse incroyable. Avec des résultats contrastés. Un tournoi décevant durant lequel nous avons peut-être voulu développer quelque chose de trop ambitieux compte tenu de l'état de fraîcheur des joueurs qui sortaient d'une Coupe du monde très dure. Puis un groupe rajeuni qui se crée en Argentine au début de l'été, cimenté avec un vrai état d'esprit et des jeunes qui apparaissent comme Maxime Machenaud et Brice Dulin, ou qui confirment comme Wesley Fofana et Yoann Maestri, ou encore