François Gabart sera donc prodige avant tout. A 29 ans, le «beau gosse» de la voile a écouté les leçons avisées de Michel Desjoyeaux, mentor-professeur et autre phénomène de la course au large. En remportant le Vendée Globe à sa première participation, le skippeur charentais a tracé sa propre route en vrai sportif de haut niveau, stakhanoviste extrême, passionné plus particulièrement par cette course-là. Ce succès est l'aboutissement d'une série de révélations rencontrées au cours de sa courte carrière.
Lorsqu’il découvre la voile, il n’a que 6 ans. Un père dentiste, une mère juge… La famille l’embarque, lui et ses deux sœurs, sur l’Atlantique pour une année sabbatique. Cette aventure inattendue lui révélera sa passion. De l’Optimist aux séries olympiques, le jeune homme se fait vite remarquer, notamment par Kito de Pavant, avec lequel il naviguera lors de la Jacques-Vabre. L’homme se montre si talentueux qu’il n’a même pas à réaliser le fastidieux porte-à-porte pour se trouver un bateau et un projet. Désigné «Espoir région Bretagne» et premier bizuth lors de la Solitaire du Figaro 2008, il remporte la sélection skippeur Macif en 2010, pied à l’étrier vers le grand large.
Un bac mention très bien avec un an d’avance, un diplôme d’ingénieur décroché à l’Insa de Lyon, le jeune premier brille de tous feux. Son palmarès voile s’étoffe en moins de quatre ans. Elu champion de F