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Libération
Récit

Vendée Globe : la barre est haute

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François Gabart a remporté hier la 7e édition du tour du monde à la voile en solitaire, pulvérisant le record de l’épreuve.
François Gabart à son arrivée aux Sables d'Olonne le 27 janvier. (Photo Damien Meyer. AFP)
publié le 27 janvier 2013 à 21h46

C’est beau comme l’invraisemblable : 78 jours pour faire le tour du monde en solo sur un monocoque. Cette septième édition, ornée d’une préface de Michel Desjoyeaux, qui fut son mentor sur ce projet Macif, vaut à elle seule qu’on achète ce roman du large, certes retravaillé par l’édition Mer agitée, la maison mère de l’écurie Desjoyeaux, le Gaston Gallimard de la course.

«Gabart me fait penser au type qui envoie son premier roman par la poste et qui remporte le prix Goncourt, avance Thomas Coville, ancien concurrent du Vendée Globe et skippeur du maxi Sodebo. En quatre ans, il n’a pas été confronté à l’échec comme nous tous, mis à part le démâtage avec Michel Desjoyeaux sur la Barcelona World Race [en 2011, ndlr]. En fait, il n’a pas connu la probation, les années où l’on redouble, les remises en question.»

Toujours Coville : «En plus, François a totalement fracassé les modèles qui étaient les nôtres depuis vingt ans : on conçoit et ensuite on se colle à l'épreuve. Lui a délégué à Michel Desjoyeaux la conception et s'est concentré sur la performance, ce qu'il savait admirablement faire. Cette victoire nous oblige donc à revoir nos schémas. Elle aura des conséquences sur nos façons de faire.»

Criminel. Que dit cette victoire du plus jeune ? Que la réforme de l'orthographe du large est en cours, sous la dictée du jeune maître. Elle va de pair avec la réforme de la communication, déjà en route (lire page ci-contre). En fait, c'est bien