L'histoire sera passée inaperçue en pleine furia olympique, mais il se pourrait qu'elle ressurgisse de loin en loin au fil des années à venir : l'équipe de France de tennis est née. Julien Benneteau a longuement développé cette thèse hier dans l'Equipe, au lendemain de la qualification sans bavure (Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga vainqueurs de leur simple vendredi, Benneteau et Michaël Llodra du double samedi) aux dépens d'Israël au premier tour de la Coupe Davis à Rouen. Il a dit des choses simples : la maison commune louée par les joueurs dans le village de Wimbledon ; les mecs victorieux qui chambrent en rentrant le soir ; la biture monstre au Club France après les médailles d'argent (Tsonga et Llodra) et de bronze (Benneteau et Gasquet) du double…
«Serein». Arnaud Clément, qui étrennait ses galons de capitaine ce week-end après l'interminable mandature Forget (1999-2012), était attendu au tournant. L'ancien finaliste de l'Open d'Australie s'en tient pour l'heure à une posture de témoin : «Au-delà des matchs, j'ai vraiment aimé ce que j'ai vu lors de la semaine d'entraînement qui a précédé. Chez chaque joueur, j'ai senti de la détermination et l'envie de se préparer du mieux possible. Quand on met autant d'engagement à l'entraînement, il n'y a aucun doute sur les matchs. C'est pour ça que j'étais serein.» Richard Gasquet, vendredi : «C'est sain dans l'équipe. Je me sens bien. J'ai appris à mieux connaître les autres pendant les