Ah ma p'tite dame, «il n'y a plus de petite équipe», a répété Philippe Saint-André, alias PSA, en boucle pendant une semaine. Et tout le monde se payait sa tête. Erreur : le coach des Bleus avait raison. Quel pif, même ! Hier, à Rome, le stade était olympique, pas la forme des Français.
En 2011, ils avaient déjà perdu au petit stade Flaminio, tout proche. Mais de peu (22-21), et les Italiens avaient surtout gagné avec le cœur et les tripes. Hier (23-18), il y a eu beaucoup plus. «On n'a rien volé. Peut-être qu'on a été plus intelligents qu'eux», résumait un Andrea Lo Cicero même pas fier-à-bras, juste lucide. Plus combatifs, les Transalpins ont gagné à la régulière. Les Bleus se sont pris une rafale, et le pauvre PSA revient d'Italie avec bien du souci. Il surfait sur les trois victoires des tests d'automne, voilà qu'il n'en reste rien, ou presque. «On a manqué beaucoup trop de précision, de justesse collective, on a perdu énormément de ballons au contact», regrette le coach français. Tristesse et frustration.
«On avait le match en main, mais on n'a pas su le tuer», estime PSA. La France n'a jamais paru conquérante. «Faut s'en prendre qu'à nous, fulmine le sélectionneur. On a trop souvent manqué le dernier geste ou fait la passe impossible.» Les Italiens ont démarré en trombe, comme à la kermesse. On a cru que les Français les laisseraient mener une heure puis les étoufferaient, comme souvent. Erreur.
Brouillon.