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Libération
Récit

Marion Rolland, une sacrée descente

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La Française de 30 ans est devenue championne du monde, hier, à Schladming, en Autriche.
Marion Rolland a devancé l'Italienne Nadia Fanchini et l'Allemande Maria Hoefl-Riesch. (Photo Dominic Ebenbichler. Reuters)
publié le 10 février 2013 à 21h21

C'était plié. C'était gagné. Toutes les favorites étaient passées et aucune d'entre elles n'était parvenue à approcher la performance de l'Italienne Nadia Fanchini, promise au titre mondial de descente. Et puis la Française Marion Rolland s'est présentée dans le portillon de départ. Elle avouera ne pas y avoirressenti «un feeling particulier» ou prémonitoire, du genre qui vous pousse à faire un gros truc. Elle ne débordait pas non plus de confiance, après une saison jusque-là modestement ponctuée d'une 4e place. La championne du monde dira même après l'arrivée que «les sensations n'étaient pas vraiment là». «Je savais qu'il fallait rester concentrée, ne rien lâcher. J'avais vraiment envie d'aller la chercher cette médaille.»

En vrac. En fait, les filles du groupe de vitesse restaient sur une sévère engueulade de leur entraîneur Nicolas Burtin, après le super-G et le super-combiné super-ratés lors de la première semaine de ces Mondiaux. Alors, sur une piste au tracé tournant et sans gros dénivelé, mais rendu périlleux par les mouvements de terrain et des zones de glace vive, il n'y avait pas grand-chose à calculer. Juste serrer les dents, rechercher la vitesse et la préserver le plus longtemps possible, même au prix d'une grosse prise de risques. Lors de son impulsion rageuse en quittant le portillon, Marion Rolland n'a bien sûr pas eu le temps de repenser à cet instant critique qui lui avait valu les pires moq