Teddy Riner, pour son retour à la compétition depuis les JO de Londres, n'a pas manqué son Tournoi de Paris, hier. Le Guadeloupéen de 23 ans, quintuple champion du monde et champion olympique, a ajouté une cinquième victoire d'affilée sur le tatami parisien, disposant sur ippon du Sud-Coréen Kim Sung-min en finale. Mais tout n'a pas été simple. «Je suis à 60%, 70% de ma forme, a-t-il déclaré. Il a fallu se mettre dans le dur. J'ai vu que mes adversaires avaient évolué. Je suis allé les chercher.»
Quatre combats où il a écarté l'Ouzbek Boltoboy Baltaev, le Japonais Ryu Shichinohe sur ippon, puis plus laborieusement le gigantesque Cubain Oscar Brayson, avec lequel il avait partagé le bronze à Pékin. «Six mois après les JO, j'ai eu un choc quand je me suis retrouvé en salle d'échauffement, a continué Riner. J'étais stupéfait. J'ai dû me remettre en schéma compétition, et ça m'a lessivé.»
Ce retour lui permet de se lancer pour ses objectifs de l'année : les championnats d'Europe de Budapest en avril et surtout Rio fin août, où il compte remporter sa 6e couronne mondiale. Depuis le départ de son entraîneur de toujours Benoît Campargue après les Jeux, Franck Chambilly et Stéphane Frémont forment son nouvel encadrement. «Teddy a grandi, il s'est construit, a expliqué hier Franck Chambilly. Il pèse aujourd'hui 146 kg et son poids de forme est fixé aux alentours de 140. Il ne sera plus jamais à 128 kg. Il prend du poids, et c'