L’athlète paralympique sud-africain Oscar Pistorius, entré dans l’histoire pour avoir participé aux JO de Londres avec les valides, a comparu pour la première fois vendredi, en larmes, devant la justice qui l’a inculpé du meurtre de sa petite amie, un crime passible de la prison à vie.
Vêtu d’un costume noir sur une chemise bleu ciel, il est entré dans une salle d’audience du tribunal d’instance de Pretoria bien trop petite pour contenir les nombreux médias venus du monde entier, et devant laquelle il s’est effondré.
Le coureur de 26 ans, dont la ténacité avait forcé l’admiration de millions de fans dans le monde, a longuement sangloté, se couvrant le visage et fixant le sol tandis que l’acte d’accusation lui était lu.
La justice sud-africaine a désigné dans cette affaire un magistrat coutumier des grands procès, Desmond Nair, mais Pistorius ne l’a pas regardé quand celui-ci l’a salué puis lui a demandé de se calmer et de s’asseoir. Le magistrat a renvoyé à mardi et mercredi les audiences au cours desquelles la défense de Pistorius pourra demander une hypothétique remise en liberté sous caution.
La police avait déjà exclu la thèse de l'accident jeudi et le parquet va même demander à requalifier l'affaire en «meurtre avec préméditation» passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité.
En attendant les suites de la procédure, la presse a déjà rebaptisé «Blade Gunner» un homme qui incarnait jusque-là un modèle de courage pour des millions de handicapés, e