Dans le sombre labyrinthe figurant la géographie de l’équipe de France de foot pour l’observateur, un éclair de lumière a troué l’espace voilà deux semaines, au cœur de la deuxième mi-temps de la partie amicale remportée (2-1) par la Mannschaft allemande contre la France à Saint-Denis. Karim Benzema, attaquant et seule superstar de l’équipe tricolore, est venu chercher un ballon le long de la ligne de touche, tout près du banc français. Le sélectionneur Didier Deschamps s’est dressé d’un bond : «Allez Karim, on joue avec Olivier ! On joue avec Olivier !»
«Olivier», c'est Olivier Giroud, 26 ans. Il évoluera ce soir à la pointe de l'équipe londonienne d'Arsenal qui reçoit le Bayern de Munich pour le compte de son 8e de finale aller de Ligue des champions. Ceux qui suivent les affaires tricolores ont le sentiment qu'ils ne verront jamais assez de préméditations ou manipulations diverses dans ce que ces gars-là donnent à voir et à entendre. Deschamps sait où sont les micros. Il aurait donc décidé de porter sur la place publique - comme on passe au cran du dessus - une histoire qui l'emmerde au plus haut point : Benzema ne donne jamais un ballon au gunner lors des matchs internationaux.
Vache enragée
L’entourage des deux joueurs plaide mollement l’incompatibilité technique, mais bon, on aura compris autre chose. Tout sépare les deux hommes. Star à 16 ans, Benzema n’a croisé depuis, comme tous ceux de sa classe, que des personnes prenant le fait de lui cirer les grolles comme un hon