En quelques heures, les rôles se sont inversés. Oscar Pistorius, que l'on a vu effondré, pleurant à chaudes larmes pendant les premiers jours d'audience, est apparu plus confiant hier. Son avocat, Me Barry Roux, a mis en doute, en quelques questions, le sérieux de l'enquête. Et, hier, le policier en charge de l'affaire, menacé de poursuites judiciaires pour tentative de meurtre lors d'une fusillade en 2011, a été écarté du dossier, ce qui affaiblit l'accusation. Dans cette affaire où deux scénarios opposés s'affrontent, l'avocat de l'athlète a tout intérêt à revenir sur les faits pour déstabiliser le parquet et faire diversion sur le seul enjeu de ces auditions : sa mise en liberté sous caution.
version Pistorius : l’accident
En cette veille de Saint-Valentin, le jeune couple - «très amoureux», selon les témoignages d'amis communs à la barre - a passé une soirée calme, entre zapping télé et postures de yoga. Au milieu de la nuit, l'athlète insomniaque part chercher un ventilateur sur le balcon. Revenant dans sa chambre, il entend des bruits dans les toilettes de la salle de bains. Sans réfléchir, en pleine obscurité et s'aidant de ses béquilles, il cherche son 9 mm sous le lit, pensant que sa petite amie y dort toujours. Il crie et, sans attendre de réponse, tire quatre balles à travers la porte. C'est en regagnant sa chambre qu'il aurait découvert l'absence de Reeva et aurait défoncé la porte de la salle de bains avec