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Rugbymen anglais : we love you, nous non plus

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Avant le crunch, samedi, cinq bonnes raisons d'adorer le rugby british. Et cinq aussi bonnes de le détester.
Deux visions du rugby anglais : Jonny Wilkinson et Will Carling. (Photos Reuters)
publié le 23 février 2013 à 9h09

Cinq raisons d’aimer les rugbymen Anglais....

1/ Pour Jonny Wilkinson. Parce qu'en 1999, à l'occasion de la Coupe du monde, l'Ovalie découvrait cet ouvreur d'à peine 20 ans à la gueule d'ange et au sang-froid de tueur à gages qui inspira à un journaliste anglais cette formule qui a à peine vieilli : «Il coule dans ses veines assez de glace pour faire couler un nouveau Titanic.» Parce que pour soigner les tourments qui vrillaient son cerveau de champion, il a exploré les voies du bouddhisme et de la physique quantique. Parce que ce type qui a calculé qu'il tapait 1 000 pénalités en une semaine d'entraînement pour préparer les quelques 20 tentées en match le week-end s'est astreint à une discipline tout aussi méthodique pour trouver sa propre poignée de main lorsqu'il a débarqué à Toulon. Parce que la liste de ses blessures pourrait servir de trame à un manuel d'anatomie destiné aux étudiants en première année de médecine. Parce que malgré tout, on n'a jamais osé la formule «Wilkinson le glas».

2/ Pour leur Coupe du monde 2003. Parce qu'elle représente tout ce que le rugby français ne saura jamais faire : s'en tenir à une idée directrice, malgré les quolibets, et gagner, finalement. Humiliée en quarts du Mondial 1999 par l'Afrique du Sud, l'équipe de Clive Woodward garde ses grognards et se professionnalise. Jusqu'au chef d'oeuvre de 2003 dans l'hémisphère sud. Emmenés par des poètes tels que Martin Johnson, Lawrence Dallaglio, Neil Back, ou encore Jason Leonard, les Brits hachent