Le désormais clasico est l’objet, de la part de Canal + d’une promotion forcenée (et d’une emphase dérisoire) visant à nous vendre ce match comme un événement incontournable et tout vibrant d’émotions. Sur le plan du football, ces promesses déraisonnables sont rarement tenues, en tout cas pas au niveau stratosphérique auquel ont été préalablement propulsées les espérances. Les PSG-OM ne sont en général ni pires ni meilleurs que bien d’autres matches de Ligue 1, tout juste empreints d’une forme un peu particulière de passion largement préfabriquée.
L’édition de dimanche a marqué quant à elle une sorte de paroxysme de la tendance profonde de Canal +, depuis de nombreuses années, à faire du football autre chose que ce qu’il est. Le contexte, il est vrai, se prêtait à de tels excès : un « nouveau » et puissant PSG, l’arrivée au club de David Beckham, la présence dans les tribunes de quelques personnalités, la concurrence – cruciale pour Canal – avec BeIn Sport...
La chaîne avait spécialement insisté sur le dispositif technique mis en place pour une réalisation télé hors-normes, avec, aux manettes, Jean-Jacques Amsellem : le nec plus ultra en était la « Beckcam », caméra destinée à suivre chaque clignement d’œil de David, ce luxueux remplaçant – dimanche il joua un quart d’heure…– présenté en très grande pompe au public du Parc des princes. De fait, il nous fut montré moult fois en gros plan sur le banc, par la force des choses infiniment moins sur le terrain, mais abondamment pend