Amis cardinaux réunis à Rome, ne cherchez plus : nous avons votre homme. Le nouveau Pape, c'est Diouf qui, du haut de la Bonne-Mère, règne sur les cieux du foot. Président de l'OM de 2005 à 2009, Pape Diouf nous régala de ses phrases à quinze relatives et douze imparfaits du subjonctif. Un jour que les Marseillais jouèrent comme des chèvres, il indiqua aux fouille-merde réclamant une tête et du sang que le coach José Anigo «ne sera pas le mouton qu'on sacrifie sur l'autel de la défaite». Mais voici qu'en Albert Londres du 4-4-2, il plonge sa plume affûtée dans la plaie purulente du foot pour y décrire, via son autobiographie, une tripotée de traîtres, faux-culs, incompétents et «usurpateurs». Dans cet équarrissage général, Anigo et d'autres en prennent plein la tronche, comme l'ancien président de l'OM Christophe Bouchet : «Parler de saloperie en ce qui le concernait était un euphémisme», lui aurait glissé Diouf un tantinet énervé. Si ce n'est pas de l'amour…
Scoop. Mais Pape nous conte d'abord ses années comme journaliste et ce Tapie lui balançant un scoop à son arrivée à l'OM en 1986. Diouf le publie, Tapie nie illico les propos qu'il lui a pourtant tenus : «Il y avait 500 journalistes au stade, un seul connard a parlé de ça et vous allez le croire ?» Le «connard» Diouf le remercie.
Vient ensuite Anigo. Directeur sportif de l'OM, il avait promis de démissionner si Diouf était viré en 2009. Il