Jamais la Formule 1, dont le championnat 2013 démarre aujourd’hui à Melbourne (Australie), n’avait proposé un plateau aussi jeune. Avec la retraite du vétéran Michael Schumacher (44 ans), le départ de Pedro de la Rosa (42 ans) et la titularisation de cinq débutants, la moyenne d’âge est tombée à 27 ans. Une autre tendance s’impose : le tiers des pilotes qui prendront le départ dimanche du Grand Prix d’Australie seront catalogués comme payants.
Impitoyable. Un état des lieux confirme les difficultés financières des écuries. Désormais, à l'heure de choisir et à talent égal, un patron d'équipe préfère toujours le pilote «rapide comme Crésus». Le cas du Brésilien Luiz Razia démontre la violence du système. Il y a deux semaines, Razia pensait tenir enfin son Graal : des débuts en F1 sous les couleurs de la modeste écurie Marussia. Pour cela, il avait réuni un budget de 6 millions de dollars auprès de sponsors. Mais l'un d'entre eux a failli lorsqu'il s'est agi de signer le chèque promis. Les propriétaires de l'écurie russe n'étant pas des philanthropes, ils ont aussitôt prévenu les managers de Luiz Razia qu'ils lui cherchaient un remplaçant solvable. Et le pauvre - c'est le cas de le dire - débutant brésilien a vu son rêve de F1 s'évanouir sans avoir même essayé la monoplace. Malgré une redoutable concurrence, c'est le jeune Français Jules Bianchi, 23 ans, qui a récupéré le volant in extremis. Disposant d'un budget plus modeste mais à coup sûr