Comme prévu, le premier Grand Prix de la saison, s’est résumé à une histoire de pneus. Ce ne fut toutefois pas la catastrophe annoncée. Après les essais hivernaux, de nombreux ingénieurs s’inquiétaient de la dégradation rapide des pneus et prédisaient des arrêts à répétition et des pilotes à l’agonie avec des pneus usés jusqu’à la carcasse. A l’usage, ce fut plus subtil.
Comme prévu, certains pilotes, à l'instar de l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull-Renault), se sont retrouvés en difficulté avec les gommes les plus tendres, logiquement plus performantes mais à la durée de vie plus fugitive. Surtout lorsque les températures sont basses, comme ce fut le cas lors de ce coup d'envoi de la saison aux antipodes. Un vent glacial venu du pôle Sud et la pluie nocturne avaient refroidi l'atmosphère et la piste. Les trombes d'eau tombées au début de la qualification avaient d'ailleurs obligé le directeur de course à les interrompre samedi à la tombée de la nuit pour les reprendre hier matin : un format inédit qui n'a pas troublé plus que ça les chasseurs de pole position. Vettel en a d'ailleurs profité pour ajouter un 37e trophée à sa collection. Si l'Allemand n'a pas vaincu lors de cette première course, il a démontré que sa Red Bull possède toujours le potentiel suffisant pour l'aider à conquérir un quatrième titre mondial d'affilée. Les pilotes de l'écurie Ferrari et peut-être ceux de Lotus et de Mercedes seront ses plus farouches adversaires, au moins en début de saiso