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Analyse

Des Bleus à ramasser à la petite cuiller

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La victoire (23-16) de la France contre l’Ecosse, samedi, n’a pas suffi à faire oublier un tournoi désastreux.
Les joueurs du XV de France après leur victoire face à l'Ecosse, lors du Tournoi des six nations, le 16 mars au Stade de France. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 18 mars 2013 à 0h06

Cul par-dessus tête. Le Tournoi des six nations 2013 a livré ce week-end un verdict déboussolant où la France n’est pas la dernière - ou plutôt si, justement - à avoir fait tourner en bourriques les esthètes qui chercheraient encore à cerner la hiérarchie du rugby européen. A l’agonie cet automne, après huit défaites consécutives, le pays de Galles a fini l’épreuve en concassant des Anglais occis. Paradoxe en forme de mistigri, c’est d’ailleurs contre Thierry Dusautoir et consorts, le 9 février à Saint-Denis, que Leigh Halfpenny et ses amis ont commencé à se refaire la cerise (16-6). Depuis, ils n’ont plus perdu, tandis que le XV tricolore, lui, a failli ne rien gagner. Jusqu’à samedi soir et cette victoire en peau de chagrin contre des Ecossais vaillants mais limités, qui ont entretenu l’hypothèse d’une malédiction durant la première mi-temps (0-6), avant de céder logiquement par la suite (23-16).

Sparadrap. Le bilan français dans le tournoi 2013 s'établit donc comme suit : une victoire, un nul et trois défaites. Autant d'essais marqués qu'encaissés (6), un écart assez faible au goal average (-18), mais, surtout, cette infamante sixième et dernière place (un cas inédit au XXIe siècle) collée comme un sparadrap sur le front d'un groupe que tous donnaient favori avec l'Angleterre.

Ainsi la France quitte-t-elle la compétition mortifiée, plus lestée d’interrogations qu’elle n’en avait au début. Portés par une encourageante virée en