Chaque début de saison, le paddock de la F1 fredonne la même ritournelle. Le premier Grand Prix se déroule sur un circuit trop atypique, l’Albert Park de Melbourne, pour révéler une hiérarchie significative. Il faut attendre la visite de tracés plus exigeants, comme celui de Sepang en Malaisie, ce week-end, ou de Shanghai, dans trois semaines, pour en savoir plus sur ce que sera la physionomie de la saison. Et ainsi mettre un nom sur les prétendants crédibles au titre de champion du monde. En attendant, le premier Grand Prix, dimanche dernier, a révélé les soucis de trois grandes équipes du plateau : Red Bull-Renault, McLaren-Mercedes et Williams-Renault sont affectées par des problèmes spécifiques.
La situation la moins critique concerne l’équipe championne du monde, Red Bull, qui a limité les dégâts en Australie et pour qui, en ce début de saison, il conviendra d’engranger un maximum de points en attendant des jours meilleurs. La Red Bull n’a rien perdu pendant l’intersaison mais, comme la plupart des nouvelles monoplaces, son adaptation aux nouveaux pneus Pirelli - dont la structure interne a été modifiée - n’est pas évidente.
A Melbourne, Sebastian Vettel s’était attribué la pole position, mais sa joie fut de courte durée en constatant l’usure prématurée de ses gommes. Hormis les Lotus et, dans une moindre mesure, les Mercedes, toutes les monoplaces «dévorent» les pneus les plus tendres. Les stratèges de Red Bull ont donc été obligés de composer avec un premier arrêt au st