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Portrait

Blaise Matuidi, à contre-pied du m’as-tu-vu

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Discret, le Parisien doit désormais faire face aux aléas du succès.
France's Blaise Matuidi (L) challenges Georgia's Levan Kenia during their 2014 World Cup qualifying match at the Stade de France stadium in Saint-Denis, near Paris, March 22, 2013. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE - Tags:SPORT SOCCER) - RTR3FCO1 (© Charles Platiau / Reuters)
publié le 25 mars 2013 à 20h46

Le milieu de terrain des Bleus Blaise Matuidi a éventé samedi une sorte de secret : la nature exacte des échanges entre lui et son entraîneur au Paris-SG, Carlo Ancelotti. Le second couvrant le premier de louanges depuis des mois, du genre «Matuidi est désormais l'un des meilleurs milieux défensifs d'Europe». Ou encore : «Il est aujourd'hui indispensable au PSG.» Ce dernier jugement devant être mesuré à l'aune de l'effectif incroyable du club de la capitale.

«Réalité». Interrogé sur ses élans offensifs, Matuidi a déclaré : «Je sais ce qu'on dit de moi, que je progresse parce que je me porte vers l'avant, je fais des passes dans les trente derniers mètres, je mets des buts [trois en championnat, un en Ligue des champions, ndlr]… Pourtant, ça, ce n'est pas la réalité. Mes entraîneurs m'expliquent l'inverse. Ancelotti me dit qu'il faut que je respecte plus mon poste, que les progrès passent par cette contrainte-là, et que si mes buts m'ont donné des ailes, ils ne doivent pas me faire oublier qu'un match dure quatre-vingt-dix minutes et non cinquante, ce qui est à peu près l'autonomie d'un joueur qui court partout.»

Voilà Matuidi : un type qui n’en finirait plus de se verser des seaux d’eau froide sur la tête pour prendre la juste mesure des choses. On l’avait vu à Saint-Etienne en mars 2011 et on avait été frappé par le mélange de préméditation et de relâchement du joueur, une attitude qui disait aussi la m