Le milieu de terrain des Bleus Blaise Matuidi a éventé samedi une sorte de secret : la nature exacte des échanges entre lui et son entraîneur au Paris-SG, Carlo Ancelotti. Le second couvrant le premier de louanges depuis des mois, du genre «Matuidi est désormais l'un des meilleurs milieux défensifs d'Europe». Ou encore : «Il est aujourd'hui indispensable au PSG.» Ce dernier jugement devant être mesuré à l'aune de l'effectif incroyable du club de la capitale.
«Réalité». Interrogé sur ses élans offensifs, Matuidi a déclaré : «Je sais ce qu'on dit de moi, que je progresse parce que je me porte vers l'avant, je fais des passes dans les trente derniers mètres, je mets des buts [trois en championnat, un en Ligue des champions, ndlr]… Pourtant, ça, ce n'est pas la réalité. Mes entraîneurs m'expliquent l'inverse. Ancelotti me dit qu'il faut que je respecte plus mon poste, que les progrès passent par cette contrainte-là, et que si mes buts m'ont donné des ailes, ils ne doivent pas me faire oublier qu'un match dure quatre-vingt-dix minutes et non cinquante, ce qui est à peu près l'autonomie d'un joueur qui court partout.»
Voilà Matuidi : un type qui n’en finirait plus de se verser des seaux d’eau froide sur la tête pour prendre la juste mesure des choses. On l’avait vu à Saint-Etienne en mars 2011 et on avait été frappé par le mélange de préméditation et de relâchement du joueur, une attitude qui disait aussi la m