Des golfeurs excellents, il y en a un paquet. Mais des types capables d’expédier à coup sûr une petite balle dans un petit trou (de 10 centimètres de diamètre) à une distance de près de 3 mètres, et ce quelles que soient les pentes du terrain, il y en a très, très peu. Tiger Woods fait à nouveau partie de ces happy few : la performance millimétrique, il l’a réussie trente-cinq fois lors de ses huit derniers parcours en compétition. C’est une des raisons pour lesquels cet Américain de 37 ans est redevenu numéro 1 mondial et fait figure de favori pour le Masters d’Augusta (Géorgie), première des quatre étapes du Grand Chelem et épreuve reine de la saison qui débute aujourd’hui.
Chas. On objectera : arriver à mettre une baballe dans un trou, aussi petit et éloigné soit-il, c'est aussi excitant que de passer un fil dans le chas d'une aiguille. Certes. Mais c'est aussi ce qui a permis à Woods de devenir le premier milliardaire en dollars de l'histoire du sport, toutes disciplines confondues. Par ailleurs, ces petits coups dérisoires (le putting, dans le jargon) - mais qui comptent énormément dans le résultat final - sont précédés de grands coups parfois agréables à regarder.
D’où des audiences spectaculaires aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Asie. Enfin : quand Tiger est là. A très haut niveau, ce jeu de balles et de chas nécessite d’avoir une confiance surnaturelle en soi. Woods l’avait perdue depuis plusieurs mois. D’abord pour des problèm