Il fallait bien trois semaines entre le Grand Prix de Malaisie et celui de Chine pour que la tension retombe. Croyait-on. Pourtant, depuis la rébellion du jeune Sebastian Vettel, 25 ans, qui avait roulé sans vergogne sur les consignes de son équipe à Sepang pour l’emporter au détriment de son équipier, Mark Webber, l’ambiance ne s’est pas vraiment apaisée au sein de l’écurie Red Bull entre le pilote allemand et son voisin de stand australien.
Depuis jeudi dans le paddock de Shanghai, la faute supposée du jeune mais déjà triple champion du monde alimente toujours les conversations. De quoi s'est donc rendu coupable Vettel en vue de l'arrivée du Grand Prix de Malaisie ? Au 46e des 56 tours de l'épreuve, l'Allemand avait pris la tête du Grand Prix qu'occupait alors son équipier et roulait en mode «économique» sur les conseils de son stand. Au risque de s'accrocher, Vettel forçait le passage, et surtout ignorait les consignes stratégiques que venait de lui répéter par radio son ingénieur de course. Aussitôt après sa manœuvre victorieuse, Vettel avait à nouveau entendu sa radio bourdonner : «Seb, ce que tu viens de faire est idiot !»
Critiques. Peut-être, mais l'Allemand filait déjà vers la victoire et les 25 points qui vont avec. Il savait que sa désobéissance en mondiovision allait lui faire passer un mauvais moment mais il se sentait capable d'affronter et de répondre aux critiques. Et c'est ce qu'il fit crânement, reconn