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Libération

La FIA fait l’autruche dans le désert de Bahreïn

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Formule 1 . Les opposants au régime manifestent, mais sont mis à l’écart.
publié le 18 avril 2013 à 20h36

Les responsables sportifs et commerciaux de la Formule 1 ne veulent pas entendre parler de politique. Jean Todt, le président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), et Bernie Ecclestone, son vice-président en charge des affaires commerciales du championnat du monde, affirment en chœur que le sport n’a pas à s’immiscer dans les affaires internes des pays organisateurs.

Ainsi, les deux hommes ont toujours considéré que la contestation et les manifestations organisées pour protester contre la dynastie sunnite à la tête du royaume de Bahreïn par les opposants chiites - majoritaires dans le pays - ne sont pas de nature à remettre en cause la tenue de la course, dont les essais de l’édition 2013 débutent aujourd’hui.

Contestation. En 2011, aux premiers jours du mouvement, la répression avait été violente et le pouvoir en place n'avait pas hésité à faire appel aux forces armées d'Arabie Saoudite, à laquelle l'île de Bahreïn est reliée par un pont. Surpris par l'ampleur de la contestation et la violence des manifestations ayant entraîné plusieurs morts et des dizaines de blessés, les autorités avaient préféré reporter le Grand Prix dans un premier temps, avant de l'annuler : le temps de neutraliser les opposants, pensaient alors les dirigeants du royaume.

En 2012, le Grand Prix, placé sous haute protection, s’est déroulé dans une atmosphère chargée, sur fond d’affrontements toujours plus violents entre opposants et forces de l’ordre