Il n’était pas sur le bord du terrain samedi comme à son habitude pour assister au carton (6-1) face à Hanovre d’un Bayern Munich déjà champion d’Allemagne. Mais Uli Hoeness, ancien grand joueur allemand et président du club bavarois, devrait être à l’Allianz Arena ce soir (20 h 45 sur Canal +), pour assister à la demi-finale aller de la Ligue des champions qui oppose son club au FC Barcelone. Imperturbable, malgré le scandale.
Uli Hoeness, 61 ans, patriarche surdoué du foot et de la saucisse, fait l’objet d’une enquête pour fraude fiscale, après avoir admis détenir un compte caché en Suisse. Personnage haut en couleur, célèbre pour ses déclarations à l’emporte-pièce, Hoeness soignait jusqu’ici une solide réputation d’intégrité. Dernièrement, il s’était fait l’avocat du fair-play financier prôné par l’UEFA pour pénaliser les clubs qui construisent leur succès sur des montagnes de dettes, avec une nette prédilection pour ceux qui recourent aux dollars du Moyen-Orient : le Paris-Saint-Germain, Manchester City, le FC Barcelone (via le sponsoring) et le Milan AC (via le marché des transferts).
Attaquant légendaire des années 70
Conservateur bon teint, né dans une famille catholique pratiquante, adepte des préceptes d’Angela Merkel, Hoeness gère le Bayern sans dettes, fait preuve de prudence dans ses investissements et réinvestit chaque euro durement gagné. Depuis plus de vingt ans, il est l’homme le plus puissant du foot allemand. Attaquant légendaire des années 70, Hoeness a remporté avec le Bayern et l’équipe d’A