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Mourinho, tyran de la planète foot

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Le Portugais du Real est un entraîneur respecté, mais un homme détesté.
publié le 23 avril 2013 à 20h46

Alors que son passage au Real Madrid semble sur le point de se conclure, un incident parmi d'autres aura marqué le règne du coach José Mourinho. On est en avril 2011, à la veille d'un clasico, opposition rituelle entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Devant les micros, l'entraîneur blaugrana de l'époque, Pep Guardiola, explose : «Mourinho, c'est le putain de chef, celui qui sait plus que tout le monde. Sur un terrain de foot, je peux rivaliser, mais dans ce domaine [les déclarations haineuses, ndlr] il est trop fort.»

Arrivé au Real Madrid en 2010, José Mourinho, déjà double champion d'Europe avec Porto (2004) et l'Inter Milan (2010), aura été globalement surclassé par un Barça impérial. Mais jamais un entraîneur du club merengue n'aura autant accaparé de pouvoir interne et d'attention médiatique. «Il a provoqué une drôle de faille au sein du Real, un fossé inédit et pervers, note un éditorialiste du journal Marca. Trois ans après, il n'y a plus que les pro-Mourinho, dont une bonne partie des supporteurs, et les anti-Mourinho. Et personne au milieu : un vrai bilan de tyran.» Au moment où le «Special One» prépare ses valises (semble-t-il pour Chelsea), le Real Madrid est une institution saignée à blanc.

Dévotion. Jusqu'alors, la culture du club voulait que le pouvoir réel appartienne au président et aux joueurs les plus capés. En débarquant dans la capitale espagnole, «Mou» a exigé les pleins