Rien ne ressemble plus à un bateau qu’un autre bateau. Enfin presque. Surtout quand on s’appelle Franck Cammas et qu’on compte déjà à son palmarès une Volvo Ocean Race, trois transats Jacques-Vabre, une Route du rhum et une Solitaire du Figaro. L’envie de faire autre chose, de gagner sur d’autres vagues surtout, titillait depuis un moment ce marin d’exception. Après les grandes traversées, les Jeux olympiques de Rio 2016 représentent désormais un défi incontournable pour ce skippeur de 40 ans.
Mesurer. Avec le retour des catamarans Nacra 17 dans le giron des catégories olympiques, Cammas a saisi l'opportunité d'un équipage mixte avec Sophie de Turckheim, vice-championne du monde de laser, afin de se mesurer pour la première fois à l'élite mondiale lors de la Sailing World Cup d'Hyères (Var). «J'ai envie de régater au plus haut niveau, a expliqué Franck Cammas au téléphone, un peu frustré de devoir composer avec la blessure au sacrum de sa coéquipière, survenue la semaine dernière. Je me retrouve dans une équipe, avec un entraîneur, entouré d'adversaires, et toujours en confrontation. On est obligé d'être au meilleur niveau.»
Cammas n’en est pas à sa première expérience sur ce genre de bateau. Certes, c’est un autre monde comparé à celui du VOR 70 sur lequel il a remporté l’an dernier la Volvo, course autour du monde par étapes et en équipage. Mais Cammas connaît la musique, puisqu’il a terminé vice-champion du monde de Fo