Tous ceux qui font commerce de leur corps ne craignent qu'une chose. La blessure. Les footballeurs, comme les autres. Réputé indestructible, Rio Antonio Zoba Mavuba n'a joué que seize matchs en Ligue 1 depuis août. La faute à deux lésions du ménisque, à l'automne et en janvier. Il n'a repris sa place de capitaine du Lille Olympique Sporting Club (Losc) que la semaine dernière. «On a l'impression de ne servir à rien. Limite inutile, surtout quand ton club traverse une période délicate. Et puis, il faut faire attention à soi quand on ne peut pas se bouger pendant la rééducation», raconte-t-il. Du coup, il est parti au Palace Merano, La Mecque de la cure thermale dans le Trentin italien. 3,8 kg en moins, cinq jours à «se ressourcer avec [s]a femme» et à ne pas perdre les bons usages diététiques. «Durant toute son absence, il m'envoyait des photos de tout ce qu'il mangeait, que ce soit bien ou pas. On sensibilise les joueurs à fond sur l'hygiène de vie et l'entraînement invisible», détaille Grégory Dupont, le préparateur physique de Lille. Le métabolisme des athlètes de haut niveau ressemble de plus en plus à ces moteurs de Formule 1 que les mécaniciens chérissent.
Les cinq mois d'absence au cœur de la saison l'ont surtout privé des deux confrontations avec l'Espagne, cruciales pour le Mondial 2014 au Brésil. L'été dernier, Didier Deschamps l'a rappelé chez les Bleus pour en faire son homme de base, après quatre ans d'abstinence et six faméliques sélect