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Libération
Récit

Au Paris-SG, du blé, des marrons et une moisson

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En dépit de dissensions, d’altercations et d’expulsions, le club franco-qatari a donc été sacré champion, dimanche. La recette ? Le pognon, tout simplement.
Des supporteurs attendent l'arrivée des joueurs, lundi soir au Trocadéro à Paris. Des heurts ont émaillé la célébration du titre décroché dimanche par le PSG. (Photo Franck Fife. AFP)
publié le 13 mai 2013 à 22h06

Fumigènes, bousculades, baston entre les ultras du club et les CRS, grenades assourdissantes et gaz lacrymogènes : champions de France depuis la veille, les joueurs du Paris-SG ont fêté leur titre en cinq minutes chrono hier au Trocadéro à Paris, le temps de se voir remettre leur trophée à la sauvette et de filer fissa alors que le chaos régnait sur l’esplanade.

Jusqu’au bout, le titre acquis dimanche soir au stade Gerland de Lyon (victoire 1-0) sur la pelouse du club le plus endetté de France aura respiré le bruit et la fureur ; les prodigues propriétaires qataris (entre 250 et 300 millions de transferts envapés en dix-huit mois sans même parler salaire, comme les 18 millions annuels bruts pour Zlatan Ibrahimovic) faisant à cette occasion enfin connaissance avec le supporteurisme à la mode parisienne.

Coups de latte. L'image qui avait dominé la veille à Lyon était pourtant gentillette : la fausse touche de David Beckham lors des deux petites minutes que le Spice Boy aura passé sur le pré, un geste qui vaudrait à n'importe quel gamin de 11 ans de s'exercer à des mises en jeu pendant deux heures pour lui faire passer le goût de l'approximation, mais qui montre qu'après tout, il y a des limites au marketing et à la farce sportive qu'a incarnée l'arrivée de l'Anglais de 38 ans.

Une autre image lyonnaise : le directeur sportif Leonardo qui passe dans le vestiaire chercher Ibrahimovic pour qu'il satisfasse au contrôle antidopage après le match -