L'actionnaire qatari pensait avoir acheté un PSG «clean», nettoyé de ses mauvais supporteurs. Lundi, il a compris que le problème n'est pas forcément réglé. Certes, on ne peut imputer toutes les violences aux ultras écartés du Parc des princes. Président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez évoque «une horde de casseurs venus d'ailleurs, qui n'ont rien à voir avec le football mais en profitent pour se livrer à leurs activités délictueuses». Le PSG déplore une fête «gâchée par quelques centaines de casseurs». Mais c'est se débarrasser un peu vite du problème. Pour Julien, ex-abonné en tribune Auteuil, qui réfute la thèse d'un événement organisé par des fans «historiques», «c'est très difficile de savoir qui est qui : des mecs avec des sweats à capuche, il y en avait plein, moi y compris. Il y avait sûrement de potentiels casseurs dans la foule, mais c'est dur de faire le tri.»
Nicolas Hourcade, sociologue spécialiste des mouvements de supporteurs, relève que, «de manière récurrente à Paris, des groupes extérieurs se greffent aux diverses manifestations, groupes que l'on retrouve par exemple sur les Champs-Elysées lors du réveillon» (1). Alors, «violences urbaines» ou réveil de hooligans ? Impossible de trancher. Mais au final, pour les Qataris, le résultat est le même : une catastrophe en termes d'image.
Le même soir, Manchester et Barcelone fêtaient le titre par des défilés dans la joie. Alors qu'au PSG,