Nicolas Hourcade est sociologue à l'Ecole centrale de Lyon. Il revient sur les heurts survenus lundi soir au Trocadéro, lors de la cérémonie de célébration du titre par le Paris-Saint-Germain, et analyse notamment les relations entre les ultras et la direction du club.
Comment analysez-vous les échauffourées qui ont eu lieu lundi soir au Trocadéro ?
C’est dû à une conjonction de différents facteurs. D’une part, la cérémonie n’était sans doute pas parfaitement organisée. Ensuite, il existe une situation de tension ancrée entre le club et certains de ses supporteurs. Enfin, de manière récurrente à Paris, des groupes extérieurs se greffent souvent aux diverses manifestations, groupes que l’on peut par exemple retrouver sur les Champs-Elysées lors du réveillon. Il y a aussi eu une conjonction de sous-estimation de l’événement, de la part des pouvoirs publics comme du club. C’est toujours facile à dire après coup, mais c’est cette somme de problèmes qui a débouché sur les troubles.
On a pointé du doigt les ultras du PSG. Qui sont-ils ?
C’est une galaxie composée de groupes très différents, qui n’ont pas tous les mêmes revendications, ni les mêmes modes d’action. Certains, comme le collectif «Liberté pour les abonnés», étaient peu présents au Trocadéro. D’autres, notamment des anciens du virage Auteuil, étaient là. Du traitement médiatique de la soirée de lundi, on retient évidemment que les ultras sont à l’origine des troubles. Même si ce n’est qu’en partie vrai, ça va r