Champion dimanche, dans la mouise lundi : le PSG n’a eu droit qu’à vingt-quatre heures de joie, la faute aux débordements au Trocadéro, à Paris, où les joueurs devaient présenter leur trophée aux supporteurs. Les incidents ont surtout provoqué des dommages matériels, mais la panique dans l’un des quartiers les plus touristisques de la ville a été réelle et la polémique enfle sur les responsabilités.
Comment la situation a-t-elle dégénéré ?
Lundi soir, Joseph Ruiz, supporteur, 20 ans, est venu au Trocadéro avec sa sœur de 10 ans, «elle a loupé l'école pour ça, on lui a fait un mot». Sur place, beaucoup de monde - 10 à 15 000 personnes - attendent l'arrivée des joueurs. Joseph demande à un CRS s'ils seront assez. Le flic répond : «On verra, mais je ne pense pas.» Julien, 26 ans, ex-abonné des tribunes Auteuil, arrive à 18 heures. «Au début, des supporteurs ont allumé des fumigènes, ce n'était pas dangereux. J'étais content de faire la fête à l'ancienne, comme du temps des abonnés. La situation était bon enfant, festive», comme «l'ambiance du Parc d'autrefois».
Puis un homme escalade un échafaudage accolé au musée de la Marine, «il a excité tout le monde», dit Joseph. D'autres, une trentaine, l'imitent, «pour rigoler», raconte Julien. L'un d'eux déploie une banderole «Liberté pour les ultras». «On leur a dit d'arrêter, que c'était dangereux», poursuit Julien. La tribune de presse e