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Libération
Décryptage

Paris-SG : grand footoir au Trocadéro

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La fête du club parisien a vite tourné au vinaigre lundi soir, quand casseurs et supporteurs violents ont affronté les forces de l’ordre. La préfecture et le ministre de l’Intérieur sont mis en cause par l’opposition.
publié le 14 mai 2013 à 22h06

Champion dimanche, dans la mouise lundi : le PSG n’a eu droit qu’à vingt-quatre heures de joie, la faute aux débordements au Trocadéro, à Paris, où les joueurs devaient présenter leur trophée aux supporteurs. Les incidents ont surtout provoqué des dommages matériels, mais la panique dans l’un des quartiers les plus touristisques de la ville a été réelle et la polémique enfle sur les responsabilités.

Comment la situation a-t-elle dégénéré ?

Lundi soir, Joseph Ruiz, supporteur, 20 ans, est venu au Trocadéro avec sa sœur de 10 ans, «elle a loupé l'école pour ça, on lui a fait un mot». Sur place, beaucoup de monde - 10 à 15 000 personnes - attendent l'arrivée des joueurs. Joseph demande à un CRS s'ils seront assez. Le flic répond : «On verra, mais je ne pense pas.» Julien, 26 ans, ex-abonné des tribunes Auteuil, arrive à 18 heures. «Au début, des supporteurs ont allumé des fumigènes, ce n'était pas dangereux. J'étais content de faire la fête à l'ancienne, comme du temps des abonnés. La situation était bon enfant, festive», comme «l'ambiance du Parc d'autrefois».

Puis un homme escalade un échafaudage accolé au musée de la Marine, «il a excité tout le monde», dit Joseph. D'autres, une trentaine, l'imitent, «pour rigoler», raconte Julien. L'un d'eux déploie une banderole «Liberté pour les ultras». «On leur a dit d'arrêter, que c'était dangereux», poursuit Julien. La tribune de presse e