Les Bleus ont retrouvé leur part maudite. Hier, le sélectionneur Didier Deschamps a communiqué la liste des 23 joueurs qui iront s'égayer sur les vertes pelouses sud-américaines - le Centenario de Montevideo (Uruguay) le 5 juin, la Gremio Arena de Porto Alegre (Brésil) le 9 - lors d'une tournée amicale : on y retrouve le milieu offensif de Manchester City Samir Nasri, 25 ans, qui, après le quart perdu (0-2) à Donetsk contre l'Espagne en juin 2012, avait quitté les Bleus sur une bordée d'insultes - «vas te faire enculer, sale fils de pute» - envers un journaliste et, plus passionnant encore, en rupture complète avec Franck Ribéry ou Karim Benzema, tauliers de la maison tricolore.
Provoquant. Ils n'ont rien eu à dire. Pas plus que Hugo Lloris, capitaine, dont on aurait pu imaginer qu'il assurait une sorte d'interface entre Deschamps et le vestiaire : «Lloris n'a été ni consulté ni informé au préalable, a précisé l'entraîneur hier. C'est un joueur [comprendre : un joueur n'est pas décisionnaire, ndlr]. Des retours, il y en a eu d'autres», une manière de noyer le cas Nasri dans les vagues - Patrice Evra, Franck Ribéry, Jérémy Ménez - de retours en grâce post-Knysna ou post-Donetsk.
L'histoire avec Samir Nasri est cependant différente. Dès l'Euro 2008, il avait fait la musique au sein du groupe France, provoquant un peu des trentenaires - dont Lilian Thuram -, il est vrai peu performants. Quand Domenech n'a p