Un Clermont-Toulon en rugby, ça se joue à rien. Aujourd’hui, c’était à un point. Et cette fois, c’est le Rugby club toulonnais (RCT) qui par cet après-midi de mai, gris et froid à Dublin, est devenu champion d’Europe pour la première fois de son histoire. Le troisième club français à s’imposer dans la compétition après Toulouse et Brive.
A rien. Comme cette dernière action clermontoise où la passe de l’ailier fidjien Sitiveni Sivivatu vient mourir sur la ligne de touche. Et avec elle s’envoler les derniers espoirs des nombreux supporteurs clermontois, venus en nombre parmi les 50 000 présents dans l’Aviva Stadium de la capitale irlandaise.
A rien. Comme cet essai refusé au demi-d’ouverture australien des Auvergnats, Brock James à une poignée de minutes de la mi-temps. Après un début de partie où les défenses avaient dressé les barricades, ne laissant que leurs buteurs Morgan Parra (3e) et Jonny Wilkinson (13e) grapiller chacun trois points avec les deux seules pénalités de la première mi-temps, James, plus rapide que le troisième ligne centre du RCT, Chris Masoe, aplatit alors le cuir en fond d’en-but. Lorsque le ralenti passe sur le grand écran d’un Aviva stadium rouge et jaune, la «Yellow Army» clermontoise exulte. Mais au rugby, la ligne de fond ne fait pas partie du terrain...
Deux clubs à nouveau réunis en finale du Top 14 ?
A rien. Comme cette jambe de Napolioni Nalaga qui frôle, au retour des vestiaires, le poteau de coin d’en-but sans le toucher. Essai accordé (8-3). L’ASM Clermont-Auvergne met une bonne mi-temps pour