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Décryptage

Foot : Monaco s’accroche à son Rocher

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La Ligue veut aligner la fiscalité favorable de l’ASM sur celle des autres clubs. Le Conseil d’Etat a été saisi.
Les joueurs de Monaco fêtent leur titre de champions de France de Ligue 2, le 17 mai au stade Louis-II. (Photo Jean-Christophe Magnenet. AFP)
publié le 21 mai 2013 à 21h16

Les stars Carlos Tevez et Radamel Falcao ambianceront-elles bientôt les pelouses de Ligue 1 sous le maillot monégasque ? Le club de la principauté, propriétaire du richissime Russe Dimitri Rybolovlev (lire page ci-contre) a scellé vendredi sa remontée dans l'élite du foot français après deux ans en Ligue 2. Pourtant, une inconnue subsiste : l'Association sportive de Monaco (ASM) pourra-t-elle conserver son siège social sur le Rocher, avec les avantages fiscaux afférents ?

En effet, la venue d'un deuxième monstre financier en Ligue 1, concurrent du Paris Saint-qatari, angoisse bon nombre de présidents de clubs, inquiets de n'avoir que des miettes à se partager au cours des prochaines années. Le 21 mars, la Ligue de football professionnel (LFP) a donc modifié son règlement : à partir du 1er juin 2014, tous les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 devront avoir leur siège social en France. Visée par la mesure, l'ASM a contre-attaqué sur le terrain judiciaire en saisissant jeudi dernier le Conseil d'Etat.

Quel avantage fiscal pour Monaco ?

Contrairement aux idées reçues, un Français établi sur le Rocher depuis moins de cinq ans, qu'il soit footballeur ou pas, paie l'impôt plein pot à sa mère patrie. C'est gravé dans la convention fiscale franco-monégasque de 1963, que le général de Gaulle avait imposée à la principauté le pistolet sur la tempe, en la menaçant d'un «blocus». Seuls les autres étrangers établis ou travaillant s