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Roland-Garros : des métiers et des hommes

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Le central, officiellement appelé court Philippe-Chatrier. (Photo Christophe Saidi. FFT)
publié le 25 mai 2013 à 10h53

Quelle population est multipliée par près de 1 500 le temps d’une quinzaine. Celle de Cannes pendant le Festival ? Celle de Palavas-les-Flots les deux premières semaines d’août ? Non, celle de Roland-Garros durant les Internationaux de France, qui débutent dimanche. Le stade de la porte d’Auteuil, qui n’accueille le reste de l’année que quelque 300 salariés de la Fédération française de tennis (FFT) et pensionnaires du Centre national d’entraînement, va voir débouler près d’un demi-million de spectateurs, joueurs et leur entourage, journalistes, techniciens télé, etc. Et 10 000 personnes présentes pour travailler.

«Une cité entière se déploie de façon éphémère,

écrit le sociologue Bertrand Pulman dans

Rouge est la terre

(1).

Dans les allées, dans les tribunes, dans les couloirs souterrains qui mènent aux arènes, dans les coulisses à l’abri des regards, se noue toute une vie sociale. Ces milliers d’individus se trouvent associés par des intérêts et des sentiments entremêlés : la passion pour le sport, le goût du spectacle, l’attrait financier, la volonté de se dépasser, l’ambition.»

En immersion dans le tournoi, Bertrand Pulman livre un bouquin truffé d’informations. Nous lui avons demandé de dresser le portrait-robot de onze personnages qui «font» aussi Roland-Garros. Sans toucher une raquette.

(Bertrand Pulman. Photo P. Matsas. Opale)

L’agent d’entretien des courts

«Ce sont les véritables seigneurs du stade, les magiciens de la terre battue. Pendant l’année une douzaine de personnes so