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Récit

Monfils et Paire, guerre des nerfs

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Les deux Français, ainsi que Tsonga, accèdent au troisième tour de Roland-Garros.
Gaël Monfils, le 27 mai à Rolland-Garros face au Tchèque Tomas Berdych. (Photo Vincent Kessler. Reuters)
publié le 29 mai 2013 à 21h46

Lorsqu'il lui a été demandé si, il y a un ou deux ans, il aurait perdu le match gagné hier (3-6, 7-6 [1], 6-4, 6-4) au premier tour de Roland-Garros contre le Chypriote Marcos Baghdatis, Benoît Paire a aussitôt rectifié. «Pas un an ou deux ans, il y a quelques mois !» Car voilà un joueur épidermique que la moindre contrariété suffisait à mettre dans le rouge et à sortir de ses gonds, à pester contre son adversaire, à jurer contre un vent ne soufflant que dans sa moitié de terrain, à prendre l'arbitre en grippe, à s'agacer du moindre murmure dans le public et, parfois, à balancer une ou deux raquettes et le match avec.

Paniquer. Son début de rencontre contre le Chypriote contenait pourtant tous les ingrédients pour faire dégoupiller le Paire «d'avant» comme il l'a confirmé après sa victoire d'hier. «Quelques mois en arrière, le fait d'être dominé [comme au premier set, ndlr], de ne pas très bien sentir le jeu, je me serais dit : "Je loupe mon Roland-Garros, je vais m'énerver, péter les plombs."» Mais Lionel Zimbler, son entraîneur, est passé par là. Et lui a fait comprendre, entre autres choses, qu'il ne faut jamais paniquer quelle que soit la longueur des matchs. Qui sont très longs à Roland-Garros. Paire se félicite d'ailleurs de rester concentré du premier au dernier point. Même si, au bord du terrain, la tension contenue reste palpable.

Disons que Benoît Paire était un bâton de dynamite à mèche courte et que Z