Julien Jeanpierre, 33 ans, a remporté l’Open d’Australie juniors en 1998. Cette année-là, il a toujours été en tête du classement de sa catégorie d’âge,
«sauf la dernière semaine, où Roger Federer m’a coiffé sur le fil »,
raconte-t-il. Après avoir culminé au 133
e
rang mondial en 2004, année où il avait atteint le 3
e
tour à Roland-Garros (photo AFP), il a officiellement mis fin il y a trois ans à une carrière rendue erratique par les multiples blessures et une cheville qui ne demandait rien d’autre que du repos. Ancien entraîneur d’Arnaud Clément, il est aujourd’hui sparring-partner de la Biélorusse Victoria Azarenka, 3e joueuse mondiale. Il explique son job un peu particulier.
Comment devient-on sparring-partner d’une championne comme Victoria Azarenka ?
Pendant l’hiver 2011, j’ai reçu un coup de fil de Sam Sumyk, son entraîneur. Il cherchait un type pour faire la préparation hivernale. Je ne le connaissais pas personnellement mais il avait entendu parler de moi. Il fallait partir à Dubaï et y passer Noël, ce qui n’intéressait pas forcément grand-monde. Moi, en tant qu’ancien joueur, avec l’habitude de voyager, ça ne me dérangeait pas. On a donc fait quinze jours de préparation là-bas avant l’Open d’Australie : et à Melbourne, elle gagne son premier titre du Grand Chelem et devient n°1 mondiale.
Vous pouvez revendiquer une part de ce succès ?
Non, j’étais juste un partenaire d’entraînement. Mais être plongé dans leur univers c’était une super-expérience et une bonne formation. J’avais arrêté de jouer il y a peu de temps, j’étais un jeune entraîneur. Sam est un type qui sait