Ce vendredi sera une journée à quarante, voire soixante cigarettes au lieu du paquet et demi quotidien. «J'ai arrêté dix-huit mois, puis repris. Et puis… je m'en fous», sourit Jean-Louis Triaud en aspirant sa Royale légère jusqu'à en faire disparaître le filtre. Le président d'une toute petite cuvée des Girondins de Bordeaux, opposés ce soir, au terme d'une saison poussive, aux joueurs d'Evian-Thonon-Gaillard en finale de la Coupe de France, aime s'en remettre au destin. Sans doute parce que le cours de la vie l'a jusqu'ici plutôt choyé, transformant l'heureux gamin d'une bonne famille bourgeoise en notable incontournable de la place bordelaise. Et en figure durable du foot hexagonal.
Pourtant, tout n'a pas toujours ressemblé à un champ de roses. Le pire a pris la forme de la perte d'un enfant dont il ne dit pas un mot. Mais dans l'ensemble, la trajectoire a l'allure de la facilité, du succès sans trop forcer. Alors, avec la cigarette, c'est comme avec tout le reste : «Ce qui m'emmerde, je ne m'en occupe pas trop même si je suis bien obligé de trancher.» Comme ce jour de la mi-mai où la perspective du déplacement de milliers de supporters vers Paris un vendredi soir se résume à un casse-tête sans fin. Le directeur général du club se débrouillera avec l'intendance : «Je suis très bien encadré, cela me laisse le confort de choisir.» Triaud, lui, passera plutôt un coup de fil à Noël le Graët, le président de la Fédération française de football, pour dé