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Libération

Richard Gasquet, le plaisir aux vestiaires

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Le Français, 9e mondial, affrontera samedi le Russe Nikolay Davydenko au troisième tour.
publié le 1er juin 2013 à 3h06

Regarder jouer Richard Gasquet à Roland-Garros relève d'une forme de rituel : on sait bien qu'on ne va pas observer le futur vainqueur, pas même un favori. En revanche, le plaisir esthétique est assuré, en attendant ces quelques secondes où l'on restera ébahi devant un passing de revers lâché à plat sur la ligne, en pleine course et avec une violence inouïe : un coup de surdoué rappelant la célèbre couverture de Tennis Magazine, qui voyait en 1995 dans le gamin de 9 ans «le champion que la France attend». Le souci, c'est que, trente ans après Yannick Noah, la France attend toujours. Et Gasquet ne sera jamais l'immense star que certains ont vue trop vite. C'est un très bon joueur, 9e mondial, qui peut titiller l'instant d'un match un des cinq premiers mondiaux, comme Roger Federer qu'il a battu en 2005 et 2011. «Mais personne ne s'attend à ce que je gagne le tournoi», admettait-il lui-même vendredi, après sa victoire éclair (6/3 6/3 6/0) contre le Polonais Michal Przysiezny.

Décalage. Depuis le début de la quinzaine, la presse parle à peine de lui, et l'ancien petit prince du tennis vit dans l'ombre de la valeur montante Benoît Paire (qualifié pour le troisième tour) et du revenant un moment flamboyant Gaël Monfils (éliminé vendredi en cinq sets par Tommy Robredo). Jeudi, c'était frappant de comparer les progrès réalisés en un an par le Bulgare Grigor Dimitrov (Libération de vendredi) que Gasq